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LA NOUVELLE REPUBLIQUE DU CENTRE OUEST (1994)

L'événement était placardé sur tous les murs, Rosa Crux c'est un spectacle complet.

Il est bien loin le temps où l'on arrivait aux Découvertes avec un matériel vaguement accordé, avec pour tout bagage sa soif de jouer et sa bonne volonté. Hier midi, il aurait fallu pousser les murs de la salle Gilles-Sandier pour accueillir tous ceux qu'une promotion choc, entamée depuis mardi, avait attirés. Rosa Crux passait aux Découvertes, personne ne pouvait l'ignorer.

Trio Sales Sons (Champagne Ardennes)
II s'était exténué auparavant à imposer ses textes français sur musique rock, Philippe bouclant, à l'agonie, le final de « Radio du Village ». Les Troyens ne nous la jouaient pas à l'économie.

Clair Obscur (Picardie)
II grimpait d'un cran dans l'échelle de l'originalité. Clair Obscur, comment vous dire, tout dépend à quel moment vous arrivez. Au départ c'est de la musique de chambre, avec flûtiste en robe blanche à dentelle, clarinettiste et violoncelle. Et puis peu à peu, guitares et batterie prennent le relais. Et Christophe Demarthe s'installe au centre de l'action. L'expression vocale est parfaite, mais il est un peu cérébral comme garçon.
Une touche d'humour, au milieu des musiciens tout de blanc vêtus, l'arrivée d'une sorte de robot féminin bariolé, venant vociférer au milieu de cette harmonie. Expulsée, la dame robot. Clair Obscur est inclassable, il ne se nourrit pas de l'air du temps, son souffle propre lui suffit.

Rosa Crux (Haute-Normandie)
Le mieux, c'est de vous le raconter en images. Eux ajoutent les leurs, projetées en 16 mm, donnant une idée des performances dont ils accompagnent leur musique lancinante. La danse rituelle, avec projection de boue sur peau nue constitua le sommet visuel du programme. De leur passage à Bourges on conservera cependant la qualité de leur musique. Pour le reste, il faut découvrir en grandeur réelle les effets de l'imagination débordante d'Olivier Tarabo.

Sub Rosa (Charentes)
Le rock qu'il nous livre crée d'emblée une ambiance dont le chanteur tient les rênes. On navigue ainsi sur des harmonies pleines de nuances qui ne déclenchent pas une liesse générale mais le public adhère à sa manière.

PPZ30 (Belgique)
C'est la formule chimique du béton. Une fois que l'on a écouté, on comprend le choix du nom. On tranche dans le vif et ça dégage. Pas de discours inutile, le chanteur brandit des bulles de B.D. et les titres s'enchaînent sans frémir. Ces diaboliques Belges prennent du plaisir à jouer et nous à les écouter. Quand le tourbillon s'arrête, on en redemande !

Basta (Rhône-Alpes)
Alain Rocher, le Stéphanois, et ses trois copains Genevois jouent un rock français qui colle à l'actualité, les enfants de Yougoslavie y ont leur place. Du rock inspiré, servi par le trio classique auquel s'ajoute une flûte traversière. Puissant, mais bien équilibré, ce qui n'exclut pas quelques délires musicaux, toujours contrôlés. Bien joué Basta.